Chapitre 1 : la machine à écrire
La reine de coeur escalade le roi noir. La souris hésite, puis attrape un valet rouge. Un clic et il s'installe sur la dame de trefle. Au tour du trois de pique de monter sur un quatre rouge. Face à l'écran, Pierre baille
 
  Chapitre 2 : le prédateur en maraude
Les troubadours ont cessé de chanter. Kaiser se retourne pour se lover plus confortablement. Trois coups de cymbales lui soulèvent une paupière. Sa pupille balaya l'habitacle de droite à gauche. Tout va bien, la boite à gants est fermée, les mains de son maître sont à leur place sur le volant et la Mercédes maraude toujours, le diesel feutré
 
  Chapitre 3 : mauvaise touche
Toujours pas de 38. les cheveux en bataille, Pierre s'est engoncé dans une somnolence pleine de souvenirs d'Ophélie. Soudain, le vibreur s'excite dans sa poche. Il décroche...
 
  Chapitre 4 : l'apocalypse s'est arrètée à Viry
Ses yeux sont révulsés et sa lèvre inférieure s'est affaisée, tremblante. Vautré dans son sofa, Fred regardait Apocalypse Now sur france Supervision et les tours de la cité par la baie de son douzième étage quand la substance a enfin produit son effet. Fiction et réalité se mèlent et Viry-Chatillon s'embrase sous les roquettes.
 
  Chapitre 5 : des frontières au SIDA et au chomage
La grille en fer forgé obéit à la télécommande. La voiture traverse le jardin et s'immobilise dans un crissement de gravier, devant l'hôtel particulier du P.N.E. Par les baies du rez-de-chaussée se distinguent les silhouettes des dirigeants de la section départementale
 
  Chapitre 6 : la fertilité des arborescences érotiques
Le gris est devenu uniforme et opaque. Le cosmos entier a disparu dans les nuages. Il bruine. Dans la pénombre, un drôle de chien pisse contre un marronier. Au bout de sa laisse, Pierre frigorifié l'interpelle :
 
  Chapitre 7 : le lavage sanguin
Le présent n'est qu'une douleur, peuplée de stridences torrides et d'éblouissements suraigus. Le plasma bout dans ses vaisseaux que charcutent la coke. Des fémorales aux rétines, les coups de boutoir du coeur le submergent, cherchant à expulser le poison. Mais, en circuit fermé, tourne sans fin la souffrance.
 
  Chapitre 8 : entre Berlin et une ile déserte
La sonnerie déchiquette le velours du sommeil. Phobos, le chat familial, décampe à travers la chambre. Christine, la femme de Tran comprend la première que c'est le téléphone fixe...